• atelier d'écriture de Ghislaine n°70

    Silencieuse, elle écoutait les bruits du jardin dans le petit matin et espérait que ses habitants ne la remarqueraient pas.

    Un oiseau dans la haie s'envola, pressé. Elle ne voulait pas l'apeurer mais les oiseaux ont toujours un oeil aux aguets. Sans doute un moineau se dit-elle, à son vol je pense ne pas me tromper.

    Elle avait toujours à coeur de reconnaître chaque locataire du jardin et de le nommer avec exactitude... Comme par respect pour la nature !

    En fait c'était elle l'hôte du jardin. Il ne lui appartenait pas, il était à eux ! Elle aimait cette idée !

    Le vent frais glissa délicieusement sur sa peau, comme une caresse douce. Après tout ce temps de canicule, elle avait enfin, cette impression de respirer librement, dans une nature qu'elle voulait libre, sans contrainte.

    Un merle vint se poser sur la plus haute branche du cerisier et lança sa première trille, suivie de beaucoup d'autres. Ils étaient rares, en cette fin juillet, les oiseaux qui chantaient encore, le chant du "attention je suis sur mon territoire" !

    Elle profita pleinement de ce concert rien que pour elle.  

    Mais soudain, les aboiements du chien voisin vinrent troubler cette quiétude et raviver la douleur infligée il y a quelques années. Rien à faire, elle n'oublierait jamais.

    Ceux qui la connaissent bien savent la douleur éprouvée par ses aboiements incessants qui ont duré des années, qui l'avaient épuisée moralement au point qu'elle ne pouvait plus rien faire, au point qu'elle avait du demander de l'aide...

     

     

     

     

     

     

     

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